Redonner vie à l'Hers-Mort - 2014

En binôme avec Florian Craïssac


Avec l’urbanisation croissante de ses abords, l’Hers a dû être maîtrisée, son lit a été remodelé, les talus ont été accentués, l’eau de pluie ruisselle, les évacuations d’eau ont été canalisées… L’Hers a été méprisée
à cause des inondations qu’elle cause. Un temps nommée « fossé », la rivière est fortement polluée. Les activités et les infrastructures qui se sont implantées à ses côtés lui ont tourné le dos. La rivière coule rapidement dans le couloir qui a été construit, érodant les berges, creusant le sol jusqu’à la roche mère, déchaussant les fondations des piles de ponts… 
L’Homme a alors façonné des seuils, empierré les berges… Aujourd’hui, les techniciens de l’eau tentent de renaturer la rivière : la recalibrer, la nettoyer, rehausser le fond, créer des plages de galets de part et d’autre...
L’Hers a été délaissée par les habitants. Pourtant,l’eau des rivières peut être le support d’un milieu de vie particulièrement riche.

Les terres humides sont des espaces de transition entre la terre et l’eau. Elles sont indispensables car elles abritent en France métropolitaine environ 25 % de la biodiversité, ont un pouvoir d’épuration important,
filtrent les pollutions, réduisent l’érosion, contribuent au renouvellement des nappes phréatiques, stockent le carbone, protègent des crues et des sécheresses, luttent contre le changement climatique, témoignent
des valeurs culturelles, touristiques, éducatives, scientifiques et patrimoniales… Elles comptent parmi les habitats écologiques qui ont le plus régressé : moins 67 % en France métropolitaine au XXème siècle
(Ministère de l’environnement).
La terre humide permet ainsi d’équilibrer le niveau de l’Hers en réduisant les inondations et la sècheresse.
L’eau s’infiltre dans le projet, sous différents états : l’eau de pluie s’écoule doucement sur des pentes végétalisées vers l’eau des bassins puis de la rivière. L’eau naturelle est perçue comme support de vie et de paysage, tandis que la féerie de la végétation foisonnante au bord de l’Hers émerveille les promeneurs.
La terre humide invite l’habitant à la rêverie le long de promenades : l’une à travers la prairie, invitant à se poser, pique-niquer, se rencontrer, s’amuser, contempler la paysage, l’autre à travers les marais, favorisant
la déambulation, l’observation de la faune et de la flore, le long du fil ténu de la passerelle et des pontons, qui,« tels des racines plongent dans l’eau, resserrent les liens entre la cité et son plan d’eau », ponctuent la
promenade. Le projet permet ainsi de retrouver « la fascination pour l’eau qui incite le promeneur à se pencher sur le parapet du pont ou l’enfant à lâcher un esquif de fortune dans le courant. »

ETAT DES LIEUX & COLLAGE 


PLAN MASSE - ETAT DES LIEUX

COUPES - ETAT DES LIEUX


CONCEPTS

PLAN DE MASSE DU PROJET

COUPES SUR LA TERRE HUMIDE -
Lit mineur / Lit majeur

LA MAISON DE L'HERS
LA MAISON DE L'HERS - EXPOSITION
LA TOUR D'OBSERVATION

L'OBSERVATOIRE DE LA FAUNE
LE PAVILLON DES REVES


L'ATRE

LE ¨PONTON

UN NOUVEAU PAYSAGE



PHOTO DE MAQUETTE RETRO-ECLAIREE